Lors de la présentation de sa défense d'alibi, l'ancien ministre du Plan avait affirmé s'être rendu dans différents pays africains entre avril et mai 1994, dont le Sénégal où il aurait accordé, entre le 30 avril et le 7 mai, des interviews à différents médias, en particulier des radios.
Le témoin à charge, Hamet Ba, chef du service audiovisuel de la télévision publique, a expliqué à la chambre avoir « vérifié, avec mes collaborateurs, ce que nous avions aux dates requises et nous n'avons trouvé aucune trace des interviews en question ».
Lors de son contre-interrogatoire par l'avocat de la défense Claver Sindayigaya, le témoin a cependant admis avoir limité sa recherches aux archives de la télévision nationale et ne pas avoir consulté celles de la radio nationale, l'autre branche de la RTS.
Hamet Ba a également reconnu qu'il y avait en 1994 d'autres chaines de radio et de télévision.
Sept témoins sont encore attendus, dans le but de prouver que l'alibi de Ngirabatware ne tient pas.
Le procès reprend lundi
Ngirabatware est accusé d'entente en vue de commettre le génocide, génocide, complicité de génocide, incitation à commettre le génocide et crimes contre l'humanité.
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