Au moins 19 personnes ont été tuées lorsqu'un avion de transport de l'armée soudanaise s'est écrasé mardi soir dans un quartier habité près de Khartoum, a annoncé mercredi le ministère de la Santé dans un nouveau bilan.
Le crash est survenu alors que l'armée et les paramilitaires, en guerre depuis avril 2023, se disputent le contrôle de la capitale.
Un Comité local avait fait état dans la nuit de dix morts dans ce crash, dû à une défaillance technique selon une source militaire.
"Des efforts se poursuivent en vue de retrouver les martyrs encore sous les décombres", a indiqué mercredi le ministère de la Santé dans un communiqué.
Les services de secours ont transporté des civils blessés, dont deux enfants, vers un hôpital voisin, a-t-il ajouté.
L'armée soudanaise avait indiqué dans la nuit que l'avion s'était écrasé au décollage.
L'accident a eu lieu près de la base aérienne de Wadi Seidna, l'un des plus grands centres militaires de l'armée à Omdurman, dans la banlieue de Khartoum.
Le Comité de résistance Karari, qui fait partie d'un réseau de volontaires coordonnant l'aide au Soudan, a indiqué mardi soir que dix corps et plusieurs blessés avaient été transportés à l'hôpital Al-Nao d'Omdurman.
Des témoins ont indiqué que plusieurs bâtiments avaient été endommagés dans le quartier où l'avion s'est écrasé.
La guerre fait rage au Soudan depuis avril 2023 entre l'armée dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) commandées par Mohamed Hamdane Daglo. Elle a fait des dizaines de milliers de morts et déraciné plus de 12 millions de personnes.
Les FSR avaient affirmé lundi avoir abattu un avion de l'armée soudanaise à Nyala, la capitale du Darfour-Sud, dans l'ouest du pays.
Dans un communiqué, les FSR ont affirmé avoir détruit un Iliouchine, ajoutant que l'équipage avait péri.
L'armée a réalisé récemment d'importantes avancées dans le centre du Soudan et dans la capitale Khartoum, dans le cadre de son offensive sur plusieurs fronts contre les FSR.
Les deux camps sont accusés de crimes de guerre et les FSR sont formellement accusées de "génocide" par Washington.