« Malgré le nombre impressionnant d’études, beaucoup d’aspects (du génocide) restent sous-explorés », écrit la Commission nationale de lutte contre le génocide (CNLG), dans un communiqué en anglais publié sur son site internet.
L’institution s’insurge notamment contre «le peu de connaissance sur les antécédents et les motifs des atrocités endurées ».
La conférence sera donc, selon le CNLG, « l’occasion d'évaluer le bilan des différentes instances judiciaires, tant nationales qu’internationales, dans la façon de poursuivre en justice et punir les auteurs » de ce génocide. « Alors que le monde académique a été relativement prolifique en écrivant sur le génocide de 1994, il y a peu de publications sur l’analyse comparée des sources légales », estime la commission.
Le texte souligne par ailleurs que cette dix-huitième commémoration va se dérouler dans « une période caractérisée par la multiplication de discours et écrits niant le génocide contre les Tutsis et cherchant à saper sa mémoire au Rwanda et dans le monde entier (…) à écrire une histoire entièrement nouvelle du génocide, tout en niant sa réalité ».
Ces deux jours de discussions réuniront juristes, sociologues, linguistes, psychologues et historiens rwandais et étrangers.
Ce sera également l’occasion pour le Service national des juridictions gacacas (prononcer gatchatcha) de présenter et commenter son bilan. Inspirées de la tradition rwandaise, les gacacas, qui étaient chargées de juger la presque totalité des auteurs des auteurs du génocide, devraient être officiellement closes en juin prochain.
Comme chaque année, une semaine de deuil en mémoire des victimes du génocide débutera le 7 avril, lors d’une cérémonie traditionnellement marquée par un discours du chef de l’Etat. Durant cette semaine, le drapeau national sera en berne et toutes les formes de festivités et de réjouissances seront interdites.
Une "flamme de l’espoir" qui brillera jusqu’au mois de juillet prochain sera allumée au mémorial du génocide à Kigali.
ER/GF