TPIR
Le tribunal décide de renvoyer une nouvelle affaire au Rwanda
: pour la troisième fois de son histoire, le TPIR a rendu lundi une décision renvoyant une affaire devant la justice rwandaise. Cette nouvelle décision concerne l’ancien maire de Gishyita, dans la préfecture de Kibuye (ouest), Charles Sikubwabo, encore en fuite. Les deux premiers renvois visaient le pasteur pentecôtiste Jean Uwinkindi hébergé au centre de détention du TPIR, et l’ex-inspecteur de police judiciaire (IPJ) Fulgence Kayishema, encore en cavale, comme Sikubwabo
TPIR
Un proche de l’ex-président exige un million de dollars d’indemnisation
: Protais Zigiranyirazo, beau-frère de l’ex-président Juvénal Habyarimana, demande à la cour de lui verser un million de dollars d’indemnisation pour violation de ses droits, et d’ordonner à la Belgique de l’accueillir sur son territoire. Dans une requête publiée mardi sur le site internet du TPIR, Zigiranyirazo fait valoir qu’il ne pourra jamais récupérer le temps passé en détention alors qu’il était innocent. Il demande par ailleurs que le tribunal ordonne à la Belgique de l’accueillir sur son territoire où vivent certains membres de sa nombreuse famille.
Rwanda
Léon Mugesera ne veut pas être interrogé dans sa langue maternelle : au Rwanda, l’universitaire Léon Mugesera, extradé du Canada en janvier, a refusé d’être interrogé en langue rwandaise alors que son procès doit démarrer la semaine prochaine devant un tribunal de Kigali. Le linguiste est notamment poursuivi pour un célèbre discours en kinyarwanda prononcé en novembre 1992 lors d’un meeting de son parti. Le procureur général du Rwanda Martin Ngoga a indiqué lundi à l’agence Hirondelle qu’il n’était pas question de sortir de son contexte, et de sa langue, ce discours présenté comme une incitation à commettre le génocide des Tutsis.
CPI
Bemba a besoin de deux ans pour sa contre-attaque
: à La Haye, les avocats de Jean-Pierre Bemba ont estimé mardi qu’il leur faudrait deux ans pour présenter leurs moyens de preuve. Ils ont proposé que le premier témoin de la défense soit cité à la barre le 6 août. Les juges rendront leur décision dans les prochains jours. Le sénateur congolais est accusé de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre pour des exactions perpétrées en 2002 et 2003 en Centrafrique par ses hommes du Mouvement pour la libération du Congo (RDC). Les combattants de Bemba avaient franchi la frontière à l’appel du président centrafricain Ange-Féix Patassé alors aux prises avec une rébellion.ER/GF