« Les deux partis sont sorties satisfaites de la réunion», a expliqué le porte parole du parquet Alain Mukuralinda lors d’un entretien téléphonique avec l’agence Hirondelle. Il a ajouté : « Il n’y a plus de problèmes. Nous sommes convenus que les enquêtes allaient se poursuivre. En mai, trois magistrats et enquêteurs français viendront a Kigali pour poursuivre leur travail».
En mars, une délégation d’enquêteurs français avaient écourté leur séjour après s’être vus vivement reprocher par le procureur général du Rwanda la lenteur des enquêtes menées en France. Martin Ngoga exigeait notamment des clarifications du ministère français de la Justice sur la durée des procédures et l'absence de procès en France.
Selon Alain Mukuralinda, la rencontre de mercredi a été organisée à l’initiative des Français qui « se demandaient si la coopération entre les deux institutions allait continuer sur les dossiers de génocide ».
Le procureur général a rappelé pourquoi il avait demandé à l’équipe d’enquêteurs français de partir, tandis que les magistrats parisiens expliquaient que la procédure française n’étant pas celle de la « common law », on pouvait avoir le sentiment que les dossiers n’avançaient pas, même si ce n’était pas le cas. Les Français ont mentionné, à titre d’exemple, le fait que trois dossiers aient déjà abouti à des mises en examen.
ER/GF