Salvador: procès en avril pour les militaires accusés du meurtre de 4 journalistes néerlandais

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Un ancien ministre de la Défense et deux ex-colonels seront jugés en avril pour leur rôle présumé dans les assassinats de quatre journalistes néerlandais il y a 43 ans au Salvador, ont déclaré lundi des ONG dans ce pays d'Amérique centrale.

Le procès s'ouvrira le 23 avril pour l'ancien ministre Jose Guillermo Garcia, 91 ans, l'ancien colonel de police Francisco Antonio Moran, 93 ans, et l'ex-commandant de brigade d'infanterie Mario Reyes Mena, 85 ans.

MM. Garcia et Moran sont sous surveillance policière dans un hôpital privé de San Salvador, tandis que M. Reyes réside aux Etats-Unis, d'où le Salvador cherche à obtenir son extradition. Le procès débutera en l'absence de ce dernier.

Des mandats d'arrêt contre les trois hommes ont été émis il y a plus de deux ans.

Les journalistes Koos Jacobus Andries Koster, Jan Cornelius Kuiper Joop, Hans Lodewijk ter Laag et Johannes Jan Willemsen couvraient la guerre civile au Salvador lorsqu'ils ont été tués en mars 1982.

Les circonstances de leur mort n'avaient jamais fait l'objet d'une enquête jusqu'à la création en 1993, sous les auspices de l'ONU, de la Commission Vérité pour faire la lumière sur les atrocités commises durant la guerre civile au Salvador (1980-1992).

La Commission a établi qu'ils avaient péri lors d'une embuscade de l'armée dans une zone rurale du département de Chalatenango, à environ 80 km au nord de la capitale, San Salvador.

La phase décisive de ce "procès historique" a été "programmée pour le mercredi 23 avril 2025", ont déclaré dans un communiqué l'Association salvadorienne pour les droits de l'homme, partie civile dans l'affaire, et la Fondation Comunicandonos, qui soutient également les familles des victimes.

L'ambassade des Pays-Bas au Costa Rica, qui dessert également d'autres pays d'Amérique centrale, a salué l'annonce comme un "moment historique dans la lutte contre l'impunité et pour la liberté de la presse".

La guerre civile au Salvador entre les forces militaires et la guérilla de gauche a fait plus de 75.000 morts et environ 7.000 disparus.