Face à une galerie du public bondée, la chambre d’appel présidée par le juge italien Fausto Pocar, a rejeté un à un les 7 motifs d’appel de Hategekimana qui commandait, en 1994, le petit camp militaire de Ngoma, dans le sud de son pays.
Les juges d’appel ont confirmé la condamnation du lieutenant pour génocide et crimes contre l’humanité.
Selon le jugement, il a notamment ordonné la sélection, l’enlèvement et le massacre de Tutsis dans un couvent de religieuses près de son camp, le 30 avril 1994. Les juges ont par ailleurs conclu qu’il avait cautionné et encouragé des actes de viols. Hategekimana a été arrêté au Congo Brazzaville le 16 février 2003 et transféré au centre de détention du TPIR trois jours plus tard.
Il était initialement inculpé avec deux autres officiers basés à Butare, pendant le génocide, dont le capitaine Ildephonse Nizeyimana, aujourd’hui en attente de jugement. Leurs dossiers ont été disjoints en cours de procédure.
ER/JC