Ces restes avaient été enterrés à la hâte en divers endroits.
Des milliers de personnes étaient présentes parmi lesquelles le ministre de la Culture et des sports Protais Mitali et le président d’Ibuka, Jean-Pierre Dusingizemungu.
Ibuka (souviens-toi, en langue rwandaise) est la principale organisation de survivants du génocide.
L’un des rescapés de Ngoma, l’abbé Jérôme Masinzo a raconté comment il avait survécu, recroquevillé dans une armoire.
Dans son allocution, le ministre Mitali a appelé la population locale à indiquer tous les endroits où des corps auraient été jetés pendant le génocide.
« En livrant les informations concernant les planificateurs et les exécutants du génocide ainsi que les endroits où se trouvent les victimes, vous aurez apporté votre contribution à la construction d’une société meilleure et harmonieuse et vous aurez contribué au processus de guérison des rescapés du génocide », a dit Mitali, cité par le journal.
Il a par ailleurs appelé les survivants à travailler dur pour améliorer leurs conditions de vie, une autre façon, selon lui, d’honorer la mémoire des leurs tués en 1994.
Le secteur Ngoma abritait un petit camp militaire dont le commandant, le lieutenant Ildephonse Hategekimana, a été condamné à la perpétuité par le Tribunal international pour le Rwanda (TPIR).
Selon le jugement, Hategekimana a, entre autres crimes, ordonné et supervisé les massacres à Ngoma et dans ses environs.
SRE/GF