Le même jour, le tribunal a reporté au 25 juin l’audition des dépositions du même genre dans le dossier d’Augustin Bizimana, ancien ministre de la Défense, également en cavale.
Conformément au règlement du tribunal, cette procédure visant à préserver les éléments de preuve en vue d’un procès futur si l’accusé est un jour arrêté, se déroule entièrement à huis clos.
« Les dépositions spéciales dans l’affaire Kabuga ont été closes hier (mardi) après le passage de six témoins de la défense », a indiqué à l’agence Hirondelle le porte-parole du TPIR, Roland Amoussouga.
Maître Bahame Nyanduga, l’avocat tanzanien qui défendait les intérêts du fugitif, avait commencé à citer ses témoins le 23 avril.
Pour sa part, le procureur avait fait défiler ses témoins du 23 mai au 28 octobre 2011.
Sous le coup de onze chefs d’accusations de génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre, Kabuga est présenté par le procureur comme le principal argentier du génocide des Tutsis de 1994.
Selon l’accusation, il a, entre autres crimes, commandé les machettes utilisées pour exterminer les Tutsis.
Parti de rien pour devenir l’homme le plus riche du Rwanda, en son temps, Kabuga qui mènerait des affaires prospères au Kenya, est parent par alliance de l’ex-président Juvénal Habyarimana.
Aujourd’hui âgé de 77 ans, il fut président du Comité du Fonds de défense nationale (FDN) et du Comité d’initiative de la tristement célèbre Radio- télévision libre des mille collines (RTLM) qui distillait des appels à la haine ethnique.
ER/GF