« Moi, Fatou Bensouda, je déclare solennellement que je remplirai les devoirs et exercerai les attributions de procureur de la CPI en tout honneur, dévouement, toute impartialité et toute confiance », a déclaré Fatou Bensouda, lors d’une brève cérémonie dans une salle d’audience de cour.
En robe noire de magistrat, elle a prêté serment en présence notamment du président de la Cour, le juge sud-coréen Sang-Hyun Song, de Luis Moreno-Ocampo et de la greffière italienne Silvana Arbia.
« Nous ne devons pas être guidés par les mots et la propagande de certains individus influents dont le seul but est d'échapper à la justice mais nous devons écouter et nous concentrer sur les millions de victimes qui continuent de souffrir de crimes de masse », a affirmé Mme Bensouda dans son discours.
Aujourd’hui âgée de 51 ans, Mme Bensouda occupait le poste de procureur adjoint de la CPI depuis 2004. Elle avait auparavant travaillé pour le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), basé à Arusha, en Tanzanie.
Elle a ensuite promis de respecter « le caractère confidentiel des enquêtes et des poursuites ». Son prédécesseur Moreno-Ocampo a souvent été accusé d’être trop médiatique.
« Les activités et les décisions du bureau du procureur vont continuer d'être basées uniquement sur le droit et les éléments de preuve », a-t-elle assuré.
Depuis l'entrée en fonction de la CPI, les juges ont, à la demande de l'accusation, délivré vingt mandats d'arrêt mais seulement six suspects ont été arrêtés, dont le Rwandais Callixte Mbarushimana remis en liberté, suite à la faiblesse de l’acte d’accusation.
ER/GF