Le futur chancelier allemand Friedrich Merz a dénoncé dimanche le "grave crime de guerre" commis par la Russie à Soumy, dans le nord-est de l'Ukraine, où un bombardement a fait au moins 34 morts, la frappe la plus meurtrière sur une zone civile depuis des mois.
"C'est un acte perfide (...) et c'est un crime de guerre grave, délibéré et voulu", a déclaré sur la chaîne ARD le chef du parti conservateur qui prendra début mai la tête du nouveau gouvernement allemand.
"Il y a eu deux vagues d'attaque, et la deuxième est arrivée alors que les secouristes s'occupaient des victimes", a encore dénoncé M. Merz.
"Voilà la réponse, c'est ce que Poutine fait à ceux qui discutent avec lui d'un cessez-le-feu", a-t-il ajouté. "Notre volonté de discuter avec lui est interprétée non pas comme une offre sérieuse de faire la paix, mais comme une faiblesse".
Victorieux fin février des élections législatives en Allemagne, Friedrich Merz s'est jusqu'ici montré déterminé dans sa volonté de poursuivre le soutien militaire à l'Ukraine.
Alors que le chancelier sortant Olaf Scholz a refusé de fournir à Kiev des missiles Taurus capables de frapper profondément en territoire russe, le futur chancelier est ouvert à cette possibilité.
"J'ai toujours dit que je ne le ferais qu'en accord avec les partenaires européens", a-t-il dit dimanche soir en réponse à une question sur le sujet. "Cela doit être coordonné et si c'est coordonné, alors l'Allemagne devrait y participer", a ajouté M. Merz.
Selon ce dernier, "l'armée ukrainienne doit sortir de sa position défensive. Elle ne fait que réagir".
L'Allemagne a été le deuxième fournisseur d'aide militaire à l'Ukraine, après les États-Unis, depuis le début de l'invasion russe.
Plus tôt dans la journée, le chancelier social-démocrate Olaf Scholz avait dénoncé "l'attaque barbare" menée par la Russie à Soumy, dénonçant la poursuite "sans relâche" de la guerre par Moscou.
