Ces documents comprennent des enregistrements audio d’entretiens avec Radio France Internationale (RFI) et Radio Rwanda, ainsi qu’une note verbale émanant du ministère béninois des Affaires étrangères.
« La chambre trouve ces documents suffisamment pertinents pour être admis », indique une décision judiciaire reçue jeudi à l’agence de presse Hirondelle.
L’alibi se trouve au cours de cette affaire. L’accusé soutient qu’il se trouvait en mission à l’étranger à certaines des dates où le procureur dit qu' il se trouvait sur des lieux de crimes au Rwanda, entre avril et juin 1994.
Poursuivi pour entente en vue de commettre le génocide, génocide ou complicité de génocide, incitation directe et publique à commettre le génocide, extermination et viols, Ngirabatware est essentiellement accusé d’être le principal instigateur des massacres de Tutsis dans sa commune natale Nyamyumba (nord) en 1994.
Les auditions ont été closes le 3 juillet et les réquisitions du procureur et les plaidoiries de la défense seront entendues le 23 juillet. Le jugement sera rendu, selon les prévisions du tribunal, avant la fin de l’année.
Docteur en économie de l'Université de Fribourg, en Suisse, Ngirabatware fut, dans son pays, enseignant à l'Université Nationale du Rwanda (1986-1994), puis ministre du Plan (1990-1994). Durant son exil à partir de juillet 1994, il a travaillé dans différents instituts de recherche au Gabon et en France.
L’ex-ministre est gendre du célèbre homme d’affaires Félicien Kabuga présenté par le procureur du TPIR comme l’argentier du génocide des Tutsis.
Kabuga est le plus recherché des neuf inculpés du TPIR encore en fuite.
Ngirabatare a été arrêté en Allemagne le 17 septembre 2007 et se trouve entre les mains du TPIR depuis le 08 octobre 2008. Son procès, qui a brillé par sa lenteur, s’est ouvert sur le fond le 22 septembre2009.
Dernier accusé jugé en première instance, il sera comparaîtra, en cas d’appel, devant le Mécanisme résiduel pour les tribunaux pénaux internationaux (MTPI) qui a ouvert ses travaux le 2 juillet à Arusha, en Tanzanie, dans les mêmes locaux que le TPIR.
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