Philippe Dahinden est mort, le samedi 29 septembre à Lausanne en Suisse à l’âge de 67 ans, des suites d’une courte maladie.
Il avait lancé, avec ses confrères François Gross et Jean-Marie Etter, Radio Agatashya (Hirondelle, en langue rwandaise), pour agir en tant que journalistes, face au génocide des Tutsis au Rwanda en 1994.
C’est en 1995 qu’ils ont créé la Fondation Hirondelle. De retour de Bukavu (ex-Zaïre, actuelle République démocratique du Congo) pour Radio Agatshya, Dahinden se rendra à Bangui (République Centrafricaine) pour lancer Radio Ndeke Luka, puis à Kinshasa pour lancer le plus grand projet de radio des Nations Unies et de la Fondation Hirondelle, Radio Okapi.
Philippe Dahinden a été pendant 16 ans membre du Conseil de la Fondation Hirondelle et de son organe exécutif, le Conseil restreint. Il s’est retiré du Conseil à l’expiration de ses mandats, en 2011.
Né en 1945 à Lausanne, en Suisse, Philippe Dahinden était licencié en sciences politiques et docteur en droit avec une thèse sur l’autonomie communale en Suisse. Après une recherche et un ouvrage multidisciplinaire sur les communes suisses, il effectue un stage d’avocat et exerce devant les tribunaux, en particulier comme défenseur au pénal.
En 1984, il passe au journalisme, comme chroniqueur judiciaire pour l’agence nationale de presse, l’ATS, et pour la radio- télévision suisse, la (SSR). Il couvre notamment le Tribunal fédéral et la Cour européenne des droits de l’homme, ainsi que de grands procès.
Parallèlement, il effectue des missions au Rwanda et au Burundi comme observateur et membre de commissions d’enquête pour des organisations internationales de défense des droits de l’homme.
En 1995, il reçoit le Prix Jean Dumur de journalisme. En 2000, il avait témoigné devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) dans le procès des médias de la haine.
ER/GF