Dans un communiqué en en anglais daté de jeudi, l’organisation de défense des droits de l’homme basée à Londres « appelle les autorités libyennes à remettre immédiatement » el-Senoussi à la CPI pour qu’il réponde des allégations de crimes contre l’humanité portées contre lui.
« En dépit d’un mandat d’arrêt de la CPI en vigueur depuis juin 2011, il a été extradé vers la Libye après avoir été arrêté en Mauritanie en mars de cette année », rappelle Amnesty International.
L’organisation s’inquiète du fait que « depuis son incarcération en Libye, il apparaît que ni des organisations internationales, ni ses proches ni ses avocats n’ont pu le voir ».
« Une année après la fin des hostilités (en Libye), les victimes des graves violations des droits humains- par l’ancien gouvernement et ses opposants- attendent que justice soit rendue. Ce que nous voyons actuellement en Libye, c’est la vengeance et non la justice », déplore Amnesty.
« Juger el-Senoussi en Libye où le système judiciaire reste faible et les procès équitables impossibles, compromet le droit des victimes à la justice et à la réparation », ajoute le communiqué.
Les nouvelles autorités libyennes détiennent également Saïf el-Islam Kadhafi, également sous le coup d’un mandat d’arrêt de la CPI.
ER/GF