L’actuel vice-Premier ministre du Kenya, Uhuru Kenyatta, l’ancien directeur de cabinet de la présidence Francis Muthaura, le député William Ruto et je journaliste Joshua Sang sont poursuivis par la CPI pour crimes contre l’humanité commis durant les violences post-électorales de 2007-2008.
Kenyatta et Ruto veulent briguer le fauteuil présidentiel en dépit de ces lourdes accusations.
« Le processus judiciaire devant la CPI continuera son cours indépendamment des choix politiques qui auront été faits par le peuple du Kenya », a déclaré Mme Bensouda à la presse.
Selon le calendrier de la cour, les deux procès s’ouvriront en avril 2013, soit un mois après le scrutin présidentiel au Kenya.
« Mon bureau travaille intensément pour préparer l’ouverture des procès et le processus de divulgation (des éléments de preuve) a déjà commencé », a-t-elle assuré.
Elle a précisé qu’elle poursuivait des individus et non le peuple ou le gouvernement kényan ou un quelconque groupe ethnique.
Au cours de sa visite, la procureure de la CPI rencontrera les plus hauts responsables kényans, dont le président Mwai Kibaki.
C’est en mars 2003, que le procureur de la CPI avait été autorisé à ouvrir une enquête sur les violences au Kenya. A la demande du procureur, la chambre avait ensuite délivré six citations à comparaître mais seules quatre avaient été confirmées, en janvier 2012. L’ancien ministre de l’Industrie, Henry Kosgey, avait bénéficié d’un non-lieu comme le général Hussein Ali, chef de la police au moment des faits.
BB/ER/GF