Cette commission a fait part de ses inquiétudes à un groupe de Sénateurs qui visitaient ces archives mardi au quartier général de la police, à Kigali, où sont actuellement conservés ces documents.
« Les responsables de la CNLG ont mis en exergue les conditions précaires dans lesquelles les archives gacaca sont stockées », indique la CNLG dans un communiqué publié sur son site internet. « Des cartons sont empilés sur le sol, dans des salles très chaudes, sans système d’aération, ni précautions pour lutter contre les insectes », s’alarme le texte.
Ces archives comprennent des procès-verbaux d’auditions de plaignants, de témoins et d’accusés. En certains endroits, des procès jugés sensibles ont eu droit à un enregistrement vidéo. En 10 ans d’instruction et de procès, les gacacas, plus de 12.000 sur l’ensemble du pays, ont entendu plus d’un million de personnes.
Les sénateurs membres de la Commission politique de leur institution ont, selon le communiqué « recommandé d’accélérer le processus d’acquisition d’un système d’aération, comme un moyen de réduire la chaleur et permettre aux agents de travailler dans des conditions plus supportables ».
Ils ont également suggéré se scanner les documents. « Ils ont conclu qu’un budget supplémentaire est le seul moyen de faire face à multiples et difficiles problèmes » de documentation en général et des archives des gacacas en particulier », ajoute la CNLG.
L’activité des juridictions gacacas a été officiellement close le 18 juin par le président président Paul Kagame.
ER/GF