Entre temps, la chambre doit rendre sa décision sur une requête du condamné visant à présenter des moyens de preuve additionnels lors de cette audience d’appel, selon une ordonnance consultée lundi sur le site internet du TSSL.
L’audition des motifs d’appel avait été initialement fixée au 6 et 7 décembre. Le report a été décidé à la demande des deux parties.
Le 26 avril, l'ex président du Libéria était reconnu coupable de crimes contre l'humanité et crimes de guerre pour avoir aidé et soutenu les rebelles du Front révolutionnaire uni (RUF) lors de la guerre civile en Sierra Léone (1991-2002). Il a été condamné à 50 ans de réclusion le 30 mai. Les deux parties ont fait appel.
Selon le jugement, les rebelles du RUF recouraient délibérément aux meurtres, viols, esclavage sexuel, pillages et autres exactions. Taylor en était informé, du moins depuis qu’il était président du Liberia (août 1997), selon la chambre de première instance.
C’est donc, selon les premiers juges, en connaissance de cause qu’il leur a livré armes et munitions, matériel de communication et argent.
A la demande de l'actuelle présidente du Liberia, Ellen Johnson Sirleaf, qui craignait que le procès ne déstabilise la région, Charles Taylor a été jugé à La Haye. Les Pays-Bas avaient accepté d’accueillir le Tribunal spécial sur leur sol à la condition que l’ex-président purge sa peine dans un autre pays s’il était condamné. Le Royaume-Uni s’est porté candidat. ER/GF