« De source judiciaire, nous venons d’apprendre que le colonel Laurent Serubuga a été mis en examen et qu’une commission rogatoire internationale pourrait être lancée contre lui », écrit dans un communiqué le président du CPCR, Alain Gauthier.
« Au CPCR, poursuit le texte, nous avions la conviction, depuis très longtemps, que Laurent Serubuga devait être considéré comme un des plus grands responsables du génocide des Tutsis au Rwanda, au même titre que Bagosora ».
Condamné en première à la perpétuité, le colonel Théoneste Bagosora, qui avait été présenté par le procureur du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) comme « le cerveau » du génocide des Tutsis, a vu la peine réduite à 35 ans de prison en appel.
Originaire du nord du Rwanda, le colonel Serubuga, vivant aujourd’hui en France, fut longtemps chef d’état-major adjoint de l’armée rwandaise. Au déclenchement du génocide des Tutsis en avril 1994, il était à la retraite.
Mais selon le CPCR, « il avait repris du service en 1994 ». « Sa présence en France depuis de trop nombreuses années est une insulte faite à la mémoire des victimes », conclut l’association.
ER