« Nous venons d'apprendre que le général Bosco Ntaganda s'est présenté à l'ambassade américaine à Kigali tôt ce (lundi) matin », indique un communiqué du ministère rwandais des Affaires étrangères.
Selon Radio Rwanda, Ntaganda se trouvait encore mardi matin dans les locaux de la représentation américaine. Bosco Ntaganda, qui a fait défection l’année dernière, est un ancien rebelle tutsi congolais qui était devenu général en 2009 au sein de l’armée régulière de la République démocratique du Congo (RDC). Selon de nombreux expert, il serait un des responsables de premier plan de la rébellion congolaise du M 23 lancée en mai 2012.
Bosco Ntaganda fait l'objet depuis 2006 de deux mandats d'arrêts de la CPI pour des crimes contre l'humanité et des crimes de guerre, notamment l'enrôlement d'enfants-soldats et des viols, commis dans les régions de l'Ituri (Nord-Est de la RDC) et du Kivu (Est) au début des années 2000. Kigali a récemment été accusé par des experts de l'ONU de soutenir le M23, ce qu’il a catégoriquement démenti.
Selon la porte-parole du Département d’Etat, Victoria Nuland, Bosco Ntaganda s'est rendu de lui-même à l'ambassade américaine à Kigali et a demandé à être transféré à la CPI.
Entre temps, l’ancienne présidente irlandaise Mary Robinson, a été nommée envoyée spéciale du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, pour la région des Grands Lacs. Sa tâche principale consistera à veiller à l’application de l'accord-cadre sur le conflit en République démocratique du Congo (RDC), un texte signé par onze pays africains à Addis Abeba (Ethiopie) en février.
Dans une déclaration, Mme Robinson a notamment appelé les Etats de la région des Grands Lacs à coopérer avec la CPI.
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