« Les attentats menés le 14 avril contre le tribunal régional de Mogadiscio ainsi qu’un convoi d’aide humanitaire, et revendiqués par le groupe islamiste armé Al-Chabab, ont constitué de graves violations des lois de la guerre », déclare HRW.
Selon les médias internationaux et somaliens, les attaques du 14 avril ont fait au moins 30 morts et des dizaines de blessés.L'attaque contre le tribunal a été menée par le bais d’un attentat-suicide, suivi d’autres explosions et d’un raid lancé par plusieurs assaillants qui ont ouvert le feu en envahissant les lieux. Peu de temps après, une voiture piégée a explosé au passage d’un convoi d’aide humanitaire sur la route de l’aéroport, touchant plusieurs voitures transportant des travailleurs humanitaires turcs. Un porte-parole d'Al-Chabab a revendiqué la responsabilité des attentats, déclarant aux médias que le tribunal était une cible militaire légitime en raison de certains jugements contraires à la charia, ou loi islamique. « Les attaques menées par Al-Chabab contre un tribunal et contre un convoi d’aide humanitaire témoignent d’un mépris absolu pour la vie civile », déclare Leslie Lefkow, directrice adjointe de la division Afrique à Human Rights Watch. « Les lois de la guerre protègent tous les civils et bâtiments civils - y compris les tribunaux - contre les attaques», rappelle-t-elle. « Les personnes qui ordonnent ou commettent des attaques délibérées contre des civils ou des biens de caractère civil se rendent responsables de crimes de guerre », souligne l’organisation de défense des droits de l’homme. ER