Le maintien en détention de Charles Bandora avait été décidé le 15 mai par le Tribunal de grande instance de Nyarugenge, à Kigali, la capitale rwandaise.
Assisté de ses avocats, l’ancien homme d’affaires rwandais, a demandé lundi à la Haute cour d’infirmer la décision et le remettre en liberté en attendant l’ouverture du procès sur le fond, a rapporté mardi le quotidien privé rwandais, The New Times.
Le procureur a demandé le rejet du recours, craignant que l’accusé ne disparaisse dans la nature s’il était remis en liberté.
La chambre rendra son arrêt jeudi, selon le quotidien.
Charles Bandora est décrit par le parquet général du Rwanda comme un membre influent du Mouvement républicain national pour la démocratie et le développement (MRND), le parti de feu le président Juvénal Habyarimana. Il est notamment accusé d’avoir participé à l’entraînement de miliciens Interahamwe, dans la région du Bugesera (Est) et d’y avoir supervisé des massacres de Tutsis en 1994.
Son extradition avait été demandée par le Rwanda en 2008. En revanche, la demande d’extradition visant Sadi Bugingo, un autre Rwandais vivant en Norvège, n’avait pas abouti, l’homme ayant déjà obtenu la nationalité du pays hôte. Il a été déféré devant la justice norvégienne et condamné à 21 ans de prison en février dernier.
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