Selon la police norvégienne, il est accusé d’avoir participé, dans la commune de Nyakizu (Sud), à des réunions où des appels au meurtre ont été lancés et des massacres planifiés avant d'être effectivement commis. Il aurait aussi mené une attaque contre la population civile. Nkuranyabahizi clame son innocence. « Nous le recherchions depuis longtemps. Nous allons maintenant demander son extradition. Ce devrait être facile parce que la Norvège nous a déjà remis un accusé de génocide », avait indiqué mercredi à l’Agence Hirondelle Jean-Bosco Siboyintore chargé, au parquet général à Kigali, de la traque des accusés de génocide en fuite à l’étranger.La Norvège a extradé en mars dernier l’ex-homme d’affaires Charles Bandora qui attend encore l’ouverture de son procès devant un tribunal de Kigali. « Nous ne savons pas encore si Nkuranyabahizi a déjà obtenu la nationalité norvégienne. Si c’est le cas, nous demanderons alors à la Norvège de le juger elle-même », a ajouté Siboyintore joint au téléphone à Kigali. Nkuranyabahizi avait déjà été arrêté l'an dernier après une enquête de plusieurs années mais il avait ensuite été relâché. Selon les médias rwandais, il s’était d’abord fait passer pour un réfugié burundais.En février, le tribunal d'Oslo avait condamné à 21 ans de prison, la peine maximale dans ce pays, le Rwandais Sadi Bugingo, établi en Norvège depuis 2001 et reconnu coupable d'avoir contribué au massacre de plus d'un millier de Tutsis. La demande d’extradition rwandaise visant Bugingo avait été rejetée parce qu’il avait déjà obtenu la nationalité du pays d’accueil.ER