Au huitième point de leur lettre, les deux organisations demandent aux 27 candidats de s’engager « à promouvoir et garantir des enquêtes indépendantes et impartiales sur les violations des droits humains et du droit international humanitaire notamment en coopérant avec les organes régionaux et internationaux chargés de la lutte contre l’impunité comme la Cour pénale internationale ». Pour la FIDH et l’AMDH, ceux qui briguent le fauteuil présidentiel du Mali, doivent s’engager à « intégrer les dispositions du Statut de Rome (fondateur de la CPI) dans le droit national, en soutenant les enquêtes de la CPI, de la Commission africaine des droits de l’Homme et des Peuples, des Nations unies et des ONG ». Le Mali sort à peine d’une rébellion menée par des groupes islamistes armés et des Touaregs qui ont occupé, entre avril 2012 et janvier 2013, la partie septentrionale du pays. Cette zone aride et désertique est le théâtre de rébellions cycliques menées par des Touaregs.La procureure de la CPI, Fatou Bensouda, a annoncé, le 16 janvier dernier, l’ouverture d’une enquête sur les crimes perpétrés au Mali depuis janvier 2012. Cette décision découle de l’examen préliminaire de la situation au Mali, que ses services avaient initié en juillet 2012.La procureure expliquait, à l’annonce de l’ouverture des enquêtes, être « parvenue à la conclusion que certains des actes de brutalité et de destruction (commis au Mali) pourraient constituer des crimes de guerre au regard du Statut de Rome » créant la CPI. Aucun acte d’accusation n’a cependant encore été délivré dans le dossier malien.La situation au Mali a été déférée à la Cour le 13 juillet 2012 par les autorités de Bamako. ER