Sous le coup de deux mandats d’arrêt de la CPI, Omar el-Béchir s’est déplacé au Nigéria en juillet dernier pour participer à un sommet de chefs d’Etat africains sur le sida, la tuberculose et le paludisme.Alors que le sommet devait se dérouler du 12 au 16 juillet, le chef de l’Etat soudanais a quitté le Nigéria avant la fin du sommet.Saisis par le procureur, les juges avaient rendu, le 15 juillet, une décision exhortant le Nigéria, partie au Statut de Rome créant la CPI, à mettre la main sur le chef de l’Etat soudanais. Ils avaient par ailleurs ordonné au greffe de dresser par la suite un rapport sur l’exécution de leur ordonnance. La CPI peut saisir l’Assemblée des Etats-parties au Statut de Rome, en cas de manque de coopération de la part d’un pays signataire du texte fondateur de la Cour.Selon le rapport du greffier, les autorités du Nigéria ont expliqué que le suspect était reparti précipitamment, alors que les instances nigérianes concernées examinaient la procédure à suivre pour honorer les obligations internationales de leur pas.Pour ces raisons, la chambre ne juge pas approprié pour l’instant de saisir l’Assemblée des Etats-parties, explique-t-elle dans une décision rendue vendredi.Omar Béchir est recherché pour différents crimes - génocide notamment- commis dans la région du Darfour, dans l’Ouest de son pays.ER