Londres, qui avait déjà annoncé depuis longtemps son intention d’accueillir Taylor, a confirmé sa décision la semaine dernière. Mais le Rwanda et la Suède avaient également offert d’héberger l’ancien président.Selon la BBC, Charles Taylor explique, dans une lettre au président du TSSL, qu’il serait plus facile et moins coûteux pour les membres de sa famille de lui rendre visite dans un centre de détention sur le continent africain. D’autres condamnés du TSSL purgent actuellement leur peine dans une prison rwandaise.Le jugement dans l’affaire Taylor a été confirmé par la chambre d’appel du TSSL, le 26 septembre dernier.Le 26 avril 2012, l’ancien président avait été reconnu coupable de 11 chefs d’accusation pour des exactions commises en Sierra Leone, durant le conflit dans ce pays, entre 1991 et 2002. Les juges avaient retenu sa responsabilité pénale pour aide et encouragement à commettre ces crimes.La chambre de première instance avait conclu que l’ex-chef de l’Etat avait apporté un appui militaire, opérationnel et financier aux rebelles du Front révolutionnaire uni (RUF) sachant bien qu’ils allaient s’en servir pour commettre divers crimes : meurtres, viols, esclavage, esclavage sexuel, enrôlement et conscription d’enfants de moins de 15 ans, pillages, etc.Taylor est le premier ex-chef d'État à avoir comparu devant un tribunal international ou hybride pour des accusations de crimes graves commis en violation du droit international, depuis le procès de Nuremberg contre les responsables nazis après la Seconde Guerre mondiale.Son jugement marque la fin des travaux du TSSL, un tribunal mixte officiellement créé en 2002 par les Nations unies et le gouvernement de la Sierra-Leone pour juger les principaux auteurs des violations du droit international et sierra-léonais commis sur le territoire du pays depuis le 30 novembre 1996.ER