Le président Uhuru Kenyatta et le vice-président William Ruto sont poursuivis devant la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l’humanité commis dans leur pays lors des violences politico-tribales qui avaient suivi les élections générales de fin 2007.Alors qu’il fallait neuf voix pour l’adoption du projet de résolution présenté par des pays africains, seulement 7 des 15 membres du Conseil de sécurité, dont la Chine et la Russie, ont voté en faveur de la demande.Les huit autres membres, parmi lesquels les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni, se sont abstenus.Les auteurs du projet de résolution s’appuyaient notamment sur le rôle central que doit jouer le Kenya dans la lutte contre le terrorisme dans la région de la Corne de l’Afrique.Un attentat réclamé par les insurgés islamistes somaliens shebab, proches d’Al-Qaïda, avait fait une soixantaine de morts, en septembre, dans un centre commercial de Nairobi.Kenyatta et Ruto ont été élus au premier tour, en mars dernier, malgré les lourdes accusations portées contre eux par le procureur de la CPI.Lors d’un sommet extraordinaire le mois dernier en Ethiopie, les chefs d’Etat africains s’étaient insurgés contre toute forme de poursuite pénale contre des responsables de ce rang encore en fonctions.Ils avaient également décidé que Kenyatta n’irait pas à son procès qui doit s’ouvrir le 5 février 2014. Celui du vice-président est en cours depuis septembre.ER