La « flamme de l’espoir » a été allumée mardi après-midi au mémorial du génocide de Gisozi, à Kigali, en présence notamment du ministre de la Culture et des sports, Protais Mitali.Selon ce dernier, cette flamme obtenue de façon traditionnelle en frottant deux morceaux de bois l’un contre l’autre, symbolise « la rwandité rallumée ». Malgré le génocide des Tutsis, « le Rwanda ne s’est pas éteint », a souligné le ministre. Allumée par un rescapé très âgé, le flamme a été remise symboliquement à deux jeunes chargés à leur tour de la faire circuler. A chaque étape de la flamme, des débats seront organisés dans les communautés pour réfléchir aux causes du génocide. Des débats similaires se tiendront dans plusieurs capitales étrangères dont Addis-Abeba, Londres et New York. « Nous sommes profondément conscients des difficultés et des défis du chemin à parcourir pour construire une nation, ce qui n'est pas une tâche facile, particulièrement avec l'héritage d'un génocide », a déclaré la ministre rwandaise des Affaires étrangères Louise Mushikiwabo. Perpétré par des extrémistes Hutus, le génocide d’avril à juillet 1994 a fait, selon l’ONU, près de 800.000 tués, essentiellement d’ethnie tutsie.SRE/ER