Ce dernier a été reconnu coupable de complicité de meurtres et pillages, qui constituent des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité. Il a néanmoins été acquitté des charges de viol, esclavage sexuel et enrôlement d’enfants soldats.La peine sera prononcée dans les prochaines semaines.«Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour nous assurer que les victimes reçoivent les réparations auxquelles elles ont droit, après avoir subi les conséquences de crimes aussi graves », a assuré Jean Claude Katende, président de l’ ’Association africaine de défense des droits de l’Homme (ASADHO), une ONG congolaise.L’ancien chef milicien a été condamné pour l’attaque perpétré le 24 février 2003 contre le village de Bogoro, en Ituri, dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC) même si sa participation directe à l’assaut n’a été prouvée. Il a joué un « rôle significatif » en fournissant des armes, selon le jugement.« C’est avec un certain soulagement que nous pouvons nous adresser aux communautés congolaises pour confirmer que ce qui leur est arrivé est considéré comme les crimes les plus graves, qualifiés de crimes contre l’humanité et crimes de guerre», a déclaré Dismas Kitengue, président du groupe Lotus et vice-président de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH).Même sentiment de la part de Géraldine Mattioli-Zeltner, directrice de plaidoyer au sein du programme Justice internationale à Human Rights Watch (HRW). « Nous espérons que la condamnation de Katanga pour le massacre de Bogoro apportera un peu de justice aux victimes et adressera un avertissement clair aux auteurs de violations des droits humains dans toute la RD Congo », a-t-elle dit.« Ce verdict rendra quelque peu justice aux victimes et nous espérons qu’il incitera la RDC à prendre en charge d’autres affaires qui ont jusqu’à présent bénéficié de l’impunité », a renchéri Stéphanie Barbour, responsable du Centre d’Amnesty International pour la justice internationale.ER