COMMÉMORATION DU GÉNOCIDE DES TUTSIS :
Le chef de l’Etat rwandais Paul Kagame a présidé lundi à Kigali les cérémonies de commémoration du génocide des Tutsis de 1994. La veille, il avait, dans une interview à l’hebdomadaire Jeune Afrique, lancé de nouvelles accusations contre la France, affirmant que des militaires français avaient directement participé au génocide. Paris avait aussitôt annulé le déplacement de sa ministre de la Justice, Christiane Taubira, qui devait se rendre à Kigali, pour l’anniversaire.Dans son allocution lundi, au stade national à Kigali, Kagame a déclaré qu’aucun pays, si puissant soit-il, ne peut changer les faits.Les commémorations ont eu lieu cette semaine en d’autres endroits dans le monde notamment à Arusha, en Tanzanie, siège du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) et de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC). S’exprimant lors d’une cérémonie organisée vendredi, le secrétaire général de l’EAC, le Rwandais Richard Sezibera a déclaré que le génocide des Tutsis avait été méticuleusement préparé, des décennies durant, notamment à travers la déshumanisation et la marginalisation des Tutsis.
LA JUSTICE FRANCAISE REJETTE UNE DEMANDE D’EXTRADITION VERS LE RWANDA
C’est en pleine commémoration que la justice française a rejeté jeudi la demande d'extradition vers le Rwanda d'un génocidaire présumé, Pierre Tegera, s'appuyant sur le principe la non-rétroactivité des lois pénales. La chambre de l'instruction de la cour d'appel d'Aix-en-Provence (sud) a émis cet avis défavorable à la demande rwandaise en faisant valoir une jurisprudence récente de la cour de cassation.
RÉARRESTATION EN FRANCE D’UN SUSPECT DE GÉNOCIDE
Le même jeudi, la police française a de nouveau arrêté à Rouen, le Franco-Rwandais Claude Muhayimana, soupçonné d’avoir joué un rôle dans le génocide des Tutsis de 1994 au Rwanda.LA PRÉSENTATION DES MOYENS DE PREUVE OFFICIELLEMENT CLOSE DANS L’AFFAIRE BEMBALa Cour pénale internationale (CPI) a déclaré lundi officiellement close la présentation des moyens de preuve dans le procès de l’ancien vice-président congolais Jean-Pierre Bemba, poursuivi pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis en Centrafrique en 2002 et 2013. Selon le décompte de la chambre, l’ensemble de la preuve comprend 77 témoignages et 77 pièces.REPORT DU PROCÈS EN APPEL DE THOMAS LUBANGA Vendredi, la CPI a reporté, à une date qui reste encore à fixer, les audiences d’appel dans le procès de l’ancien chef de milice congolais, Thomas Lubanga condamné à 14 ans de prison en première instance. Ces audiences avaient été initialement programmées pour les 14 et 15 avril.ER