Aujourd’hui âgé de 55 ans, Stanilsas Mbanenande avait déjà obtenu la nationalité suédoise, ce qui avait bloqué son extradition vers le Rwanda.Les juges de Stockholm l’ont reconnu coupable d'avoir « eu un rôle de commandement à un bas niveau et, en collaboration avec d'autres, pris part à des assassinats, des tentatives d'assassinats, des appels au meurtre et des enlèvements ».L'acte d'accusation mentionnait cinq massacres et un meurtre de Tutsis commis dans la préfecture de Kibuye (ouest) entre le 12 avril et le 30 juin 1994. Les victimes des massacres étaient à chaque fois entre « plusieurs centaines » et « plusieurs dizaines de milliers », selon cet acte d’accuation.Né le 26 août 1958, Mbanenande est un ingénieur civil originaire de la préfecture de Kibuye où il enseignait en 1994. C’est là qu’il aurait, selon l’accusation, recruté des personnes, souvent de jeunes étudiants, et se serait érigé en dirigeant de facto d’une milice au cours du génocide.ER