Les trois témoins affirmaient craindre pour leur sécurité s’ils devaient retourner en République démocratique du Congo (RDC) dont ils avaient incriminé, dans leur déposition, le président Joseph Kabaila.Floribert Ndjabu, Pierre Célestin Mbodina et Manda Charif ont été renvoyés dimanche dans leur pays, a rapporté l’AFP citant leur avocat Goran Sluiter.Leur expulsion marque la fin d'un casse-tête judiciaire de plus de trois ans pour la CPI et son pays hôte, les Pays-Bas.Au terme d'une longue procédure impliquant aussi bien la CPI que les autorités néerlandaises, le Conseil d'Etat néerlandais avait décidé le 27 juin que les trois témoins pouvaient être renvoyés en RDC.Les juges néerlandais avaient estimé que la RDC avait fourni suffisamment de garanties quant à leur sécurité, notamment qu'ils ne seraient pas condamnés à mort.Plusieurs ONG avaient pourtant appelé le gouvernement néerlandais à ne pas les renvoyer en RDC. Les trois hommes se trouvaient dans un centre de détention néerlandais depuis le 4 juin après avoir résidé depuis mars 2011 au centre de détention de la CPI.« C'est décevant que le gouvernement néerlandais ait pris le risque d'être complice de possibles violations des droits de l'Homme », a indiqué à l’AFP Géraldine Mattioli-Zeltner, de l'ONG Human Rights Watch.ER