Cette radio congolaise gérée par la Fondation Hirondelle en partenariat avec les Nations unies indique tenir l'information du secrétaire exécutif de la Fédération internationale des ligues des droits de l'homme (FIDH), Paul Nsapu.La FIDH et les familles des victimes avaient déposé, le 2 juin dernier, devant la justice sénégalaise, une plainte à l'encontre de Paul Mwilambwe, l'un des responsables présumés de l'assassinat, en 2010, de Floribert Chebeya et de son collaborateur Fidèle Bazana.«Paul Milambwe est considéré comme une pièce maîtresse qui a assisté, d'après son témoignage, à l'assassinat de Chebeya et Bazana dans les locaux de la police nationale congolaise», a souligné Paul Nsapu, dont les propos sont repris par Radio Okapi sur son site internet.La plainte de la FIDH et des familles avait été déposée à Dakar sur le fondement de la compétence universelle, en s'appuyant notamment sur le fait que le suspect vit sur le territoire sénégalais.La justice sénégalaise s'est dotée d'une loi de compétence extra-territoriale qui lui a permis d'ouvrir des poursuites contre l'ex-président tchadien Hissène Habré, actuellement détenu à Dakar.Major de la Police nationale congolaise (PNC), Paul Mwilambwe était chargé de la sécurité du bureau du général John Numbi, le chef de la PNC au moment des faits. Or, selon plusieurs organisations des droits de l'Homme, c'est dans les locaux du général Numbi que les deux défenseurs ont été tués après avoir été torturés.Après les faits, Paul Mwilambwe avait fui la RDC pour finalement se retrouver au Sénégal.Dans sa cavale, il avait témoigné devant France 24 et dénoncé, outre sa participation, le rôle et l'implication de hauts gradés de la police congolaise, dont le général John Numbi.Le 2 juin 2010, Floribert Chebeya, directeur exécutif de l'ONG la Voix des sans voix (VSV), avait été retrouvé mort dans sa voiture dans un faubourg de Kinshasa, la capitale de la RDC, tandis que Fidèle Bazana, son proche collaborateur était porté disparu.La veille, les deux hommes s'étaient présentés à la direction de la PNC pour y rencontrer son directeur, le général John Numbi.La communauté internationale estime que les poursuites menées par la justice congolaise dans le cadre de cette affaire hautement sensible n'ont été ni complètes ni indépendantes.ER