Egalement accusé de diffamation, M. Ngendakumana est jugé pour le contenu d'une lettre envoyée en février au secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, dans laquelle il accusait le parti au pouvoir, le CNDD-FDD, de préparer un plan comparable à celui ayant débouché sur le génocide des Tutsis au Rwanda voisin en 1994, rapporte l’AFP.Il comparait l'aile jeunesse du parti présidentiel- les « Imbonerakure » - à la milice Interahamwe qui fut l'un des bras armés du génocide des Tutsis, et une radio proche du parti au pouvoir à la radio rwandaise Mille-Collines qui relaya alors les appels aux massacres.Dans ce courrier incriminé, M. Ngendakumana, président de l'Alliance démocratiquepour le changement (ADC) qui regroupe neuf partis d'opposition, dénonce aussi « l'exploitation de la corde ethnique à des fins propagandistes » et évoque un risque de « génocide politico-ethnique au Burundi », selon des extraits lus par le procureur.M. Ngendakumana, qui comparaissait libre, a dénoncé « un procès politique » et dit assumer le contenu de la lettre.Le président burundais Pierre Nkurunziza appartient à l’ethnie majoritaire hutue.ER