Elle a été remise en liberté conditionnelle jeudi soir, selon le quotidien belge qui cite Maître Jean Flamme, l’avocat de la suspecte.Martina Johnson doit porter un bracelet électronique et est assignée à domicile, mais sera autorisée à se déplacer pour des rendez-vous médicaux.Elle avait été arrêtée le 17 septembre près de Gand et inculpée le même jour de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité.Il s’agit de la première arrestation pour les crimes commis pendant la première guerre civile au Libéria (1989 -1996).Martina Johnson aurait été l’un des cerveaux de la milice de Charles Taylor, le Front national patriotique du Libéria qui envahit le pays à la fin des années 1980, se livrant, plusieurs années durant, à des violences meurtrières.L'une des opérations les plus sanglantes de cette milice est l'Opération Octopus, en 1992: un assaut sur la capitale Monrovia, dans lequel Martina Johnson, une des rares femmes à avoir fait partie de la garde rapprochée de Charles Taylor, aurait joué un rôle important.Jugé par un tribunal international, l'ex-président (1997-2003) a été reconnu coupable de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité commis en Sierra Leone et condamné à 50 ans de prison. Il purge actuellement sa peine en Grande Bretagne.ER