De père hutu et de mère tutsie, l'ex-ministre a été condamnée à la perpétuité le 19 février 2009 après avoir été reconnue coupable, entre autres, d'avoir commandité l'assassinat de l'ancien préfet tutsi de Butare (sud), Jean Baptiste Habyarimana, qui s'était opposé au génocide dans sa préfecture.A l'audience d'appel, lundi, devant la Haute cour à Kigali, elle a une nouvelle fois clamé son innocence et demandé aux juges d'appel de la remettre en liberté, a rapporté le journal rwandais en ligne Igihe.com.Pour sa part, le procureur a demandé à la chambre de confirmer le jugement de première instance.La Cour n'a pas encore fixé la date de son arrêt.Détenue au Rwanda depuis 1997, Agnès Ntamabyariro affirme avoir été enlevée par l'armée rwandaise alors qu'elle était réfugiée en Zambie.En août 2006, elle avait témoigné devant la Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) basé à Arusha, en Tanzanie, pour la défense de Justin Mugenzi, ancien président du Parti libéral (PL), formation politique à laquelle elle appartenait également.Au terme de sa déposition, elle avait vainement demandé au TPIR de l'aider à ne pas rentrer au Rwanda.Condamné en première instance, Justin Mugenzi, qui était ministre du Commerce dans le gouvernement en place pendant le génocide, a finalement été acquitté par la chambre d'appel du TPIR.Faute de pays d'accueil, il vit actuellement dans « une maison sécurisée » au siège du tribunal international.ER