L’ancien président ivoirien avait demandé, à travers ses avocats, une mise en liberté de trois jours au moins, le temps d’organiser et assister aux funérailles de sa mère.La mère de Laurent Gbagbo, Marguerite Gado, est décédée le 15 octobre dernier alors qu'elle rentrait de son exil au Ghana. Elle était âgée de plus de 90 ans.Dans sa décision, la chambre dit comprendre le caractère humanitaire de la requête de l’ancien président mais la rejette pour des raisons d’ordre logistique et sécuritaire. Selon les juges, la présence de l’ancien président aux funérailles de sa mère risquerait de mettre en danger la population en Côte d'Ivoire, le personnel de la Cour et même Gbagbo lui-même. La chambre suit ainsi l’essentiel du contre- argumentaire qui avait été présenté par le procureur, le greffe et le gouvernement ivoirien contre la demande de l’ancien président.Le 12 juin dernier, la chambre préliminaire de la CPI a confirmé, à la majorité, quatre charges de crimes contre l'humanité (meurtre, viol, autres actes inhumains ou – à titre subsidiaire – tentative de meurtre, et persécution) à l'encontre de l’ex-chef de l’État ivoirien.Selon cette chambre, il y a des motifs substantiels de croire que Laurent Gbagbo serait pénalement coupable des quatre chefs d’accusation, pour des crimes perpétrés à Abidjan, la capitale ivoirienne, en 2010 et 2011.L’accusé, qui a été remis à la CPI le 30 novembre 2011, proteste de son innocence. Gbagbo, qui devrait être ainsi le premier ancien chef d’Etat à être jugé par la CPI, attend l’ouverture de son procès.ER