Le juge Sang-Hyun Song a lancé son appel depuis le siège des Nations unies à New York, alors qu’il présentait son rapport annuel à l’Assemblée générale de l’ONU, indique la Cour dans un communiqué.Il a souligné que « les valeurs consacrées par le Statut de Rome sont celles de la solidarité universelle et de l’attachement à la paix, à la sécurité et au droit international ». Le juge Song a rappelé à l'Assemblée que la force de la CPI dépend de la coopération et du soutien des États. Il a reconnu les contributions importantes de nombreux États aux travaux de la Cour, mais a regretté que les demandes d'arrestation et de remise de 13 personnes n’aient pas encore été exécutées, certaines depuis 2005. « Le fait qu’après neuf ans ces personnes soient encore en fuite est un affront fait à la justice, aux victimes et à la communauté internationale, désireuse de voir traduites en justice ces personnes suspectées d’avoir commis des crimes particulièrement atroces », a affirmé le président de la CPI. Parmi ces personnes qui bravent les mandats d’arrêt de la Cour, figure le président soudanais Omar el-Béchir.« Les auteurs de massacres, de déportations, d’attaques contre les civils et de viols comme arme de guerre ne peuvent plus compter sur l’impunité », a insisté le juge Song. La Cour pénale internationale est une juridiction permanente et indépendante qui juge des personnes accusées des crimes les plus graves touchant l'ensemble de la communauté internationale, à savoir le crime de génocide, les crimes contre l'humanité et les crimes de guerre.Le Conseil de sécurité peut déférer des situations au procureur de la CPI, même si certains pays membres de cet organe des Nations unies ne sont pas encore parties au Statut de Rome créant la Cour.ER