Le groupe Wendel réserve ses droits de demander réparation après avoir été assigné en justice par le Conseil représentatif des Associations noires de France (Cran) pour "liens avec la traite négrière, pour complicité de crime contre l'Humanité et recel de crime contre l'Humanité".
"Wendel a appris avec stupéfaction être l'objet d'une assignation en justice pour de supposés +liens avec la traite négrière, pour complicité de crime contre l'humanité et recel de crime contre l'humanité+", indique le groupe dans un communiqué.
Il "réfute avec la plus grande fermeté ces accusations sans aucun fondement" et assure que "la traite négrière n'a et n'a jamais eu aucun lien historique, économique ou intellectuel avec la société Wendel". Il "réserve tous ses droits de demander réparation de ces ignobles accusations".
Le Cran a annoncé samedi, à la veille du 10 mai, journée de commémoration de l'abolition de l'esclavage, avoir assigné en justice Ernest-Antoine Seillière, ancien président du patronat français (1997-2005) et du groupe Wendel (1978-2013), pour ses liens avec la traite négrière.
Lors d'une conférence de presse à Bordeaux le président du Cran, Louis-Georges Tin, a annoncé le dépôt, jeudi 7 mai auprès du tribunal de grande instance (TGI) de Paris, d'une "assignation pour crime contre l'Humanité et recel de crime contre l'Humanité" contre le baron Antoine-Ernest Seillière de Laborde, dont "la fortune est en bonne partie issue de la traite négrière", mais aussi "solidairement contre le fonds Wendel", pour "demander réparation" au nom des victimes de l'esclavage et de la traite négrière.
Il a affirmé que le Cran avait "tenté en vain d'établir un dialogue avec le baron Seillière qui n'a pas abouti, (et) a donc choisi la voie judiciaire". "Les descendants des esclavagistes ne sont pas coupables mais ils sont bénéficiaires et leur fortune est faite de biens mal acquis", a-t-il dit.
"Et en refusant toute réparation, ils deviennent solidaires de fait du crime dont ils essaient de se démarquer en vain", selon M. Tin.