L'organisation de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch (HRW) a demandé samedi aux autorités libanaises de constituer une "commission nationale d'enquête" sur les disparitions forcées durant et après la guerre civile (1975-1990).
Pour Nadim Houry, directeur adjoint pour le Moyen-Orient de HRW, "en dépit des promesses répétées, les autorités n'ont apporté aucune réponse aux familles sur le sort de leurs êtres chers et le Liban ne peut aller de l'avant sans régler de manière adéquate" ce dossier.
Cet appel est contenu dans un communiqué diffusé à la veille de la Journée internationale des victimes de disparition forcée.
Pour HRW, "les disparitions forcées figurent parmi les plus graves crimes selon la loi internationale et peuvent même constituer un crime contre l'humanité si elles s'inscrivent dans le cadre d'une attaque d'envergure contre la population civile".
Selon cette organisation basée à New York, 17.000 Libanais ont été kidnappés ou ont "disparu" durant la guerre civile. Il faut ajouter à ceux-là des Palestiniens qui ont disparu après 1990, durant les trois décennies de tutelle syrienne, et qui pourraient avoir été transférés en Syrie, a ajouté l'organisation.
"Le seul moyen d'empêcher de nouvelles disparitions c'est que l'on puisse clore le dossier de celles du passé", a souligné Nadim Houry.
Les familles des disparus n'ont jamais cessé de se battent jusqu'au dernier souffle pour connaître le sort de leurs êtres chers. Toutes leurs campagnes se sont heurtées au refus des partis impliqués dans la guerre de rouvrir le dossier.