Les Etats-Unis ont salué mercredi les "progrès historiques" en Colombie après la signature entre le président Juan Manuel Santos et la guérilla des Farc d'un accord sur le sort judiciaire des combattants, première étape avant la signature des accords de paix.
"Les annonces faites aujourd'hui à l'occasion des négociations qui se tenaient à La Havane représentent des progrès historiques vers la conclusion d'un accord de paix final qui mettra fin à 50 ans de conflit armé", a indiqué le secrétaire d'Etat John Kerry dans un communiqué, précisant qu'il avait lui-même appelé le président Santos pour le féliciter.
"La paix est maintenant plus proche pour le peuple colombien et des millions de victimes de ce conflit", a-t-il ajouté.
La conclusion des accords de paix doit à présent intervenir dans un délais maximum de six mois.
"Nous applaudissons le président Santos et son équipe de négociateurs pour leurs efforts afin d'atteindre une paix juste et durable avec les Farc. Nous espérons que les parties concluront rapidement un accord final pour mettre fin à cette terrible guerre. Le peuple colombien mérite une paix juste et durable, ce sera leur victoire", a encore dit le chef de la diplomatie américaine.
Le président Santos a rencontré mercredi pour la première fois le chef des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc, marxistes) Timoleon Jimenez, qui est recherché pour homicide aggravé, terrorisme, enlèvement et rébellion.
Aux côtés du président cubain Raul Castro, ils ont dévoilé à l'issue d'une réunion d'une demi-heure l'accord conclu entre les négociateurs des deux camps.
En vertu de cet accord, les crimes contre l'humanité, de génocide, les crimes de guerre, les déplacements forcés et les actes de torture "ne seront pas amnistiés", indique le texte lu par les délégués des pays médiateurs, Cuba et la Norvège, ouvrant la voie à la fin du plus vieux conflit armé d'Amérique latine.
La justice et le sort réservé aux auteurs de crimes de guerre était un volet crucial des pourparlers.