La procureure de la Cour pénale internationale (CPI) a salué jeudi le "pas important" fait par la Colombie après l'engagement à signer un accord définitif de paix dans les six mois, se félicitant qu'il mette "fin à l'impunité pour les crimes les plus graves".
"C'est avec optimisme que je note l'exclusion, en vertu de cet accord, de toute amnistie pour les crimes de guerre, ainsi que les crimes contre l'Humanité, et qu'il vise notamment à mettre fin à l'impunité pour les crimes les plus graves", a écrit la procureure de la CPI, la Gambienne Fatou Besouda, dans un communiqué.
Le gouvernement colombien et la guérilla des Farc ont "fait ensemble un pas important vers la fin du conflit armé" en signant mercredi à La Havane un accord prévoyant la création d'une "juridiction spéciale pour la paix", a-t-elle ajouté.
La procureure de la CPI souligne que son "Bureau accueille favorablement toute initiative sincère et concrète visant à atteindre ce but louable, tout en faisant honneur à la justice en tant que pilier fondamental d'une paix durable".
Mme Besouda précise ses services entreprendront "des consultations approfondies avec le gouvernement de la Colombie et les autres parties intéressées, y compris les victimes et les organisations pertinentes de la société civile".
Le président colombien Juan Manuel Santos et le chef des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), Timoleon Jimenez, alias "Timochenko", se sont engagés mercredi à conclure la paix dans les six mois, annonçant à La Havane un accord décisif sur le sort judiciaire des combattants, point crucial des négociations entamées en novembre 2012.