La guérilla communiste des Farc a averti samedi qu'un accord de paix en Colombie serait impossible à conclure dans le délai fixé de six mois si Bogota "recule" sur l'accord judiciaire déjà signé.
Le gouvernement colombien et les Farc ont franchi une étape décisive fin septembre en s'engageant à un accord de paix d'ici à mars 2016, après avoir signé un document sur le sort judiciaire des combattants, point crucial des négociations entamées en novembre 2012.
Ce délai de six mois "ne sera pas viable si le gouvernement commence à remettre en question les accords déjà signés et nous fait reculer", a déclaré à des journalistes le commandant Carlos Antonio Lozada, l'un des négociateurs de la guérilla.
Cette déclaration intervient alors que le gouvernement colombien et la guérilla des Farc ont repris vendredi leurs pourparlers de paix à Cuba, une semaine après l'annonce d'un accord dans le domaine judiciaire.
Ce document définit le sort réservé aux auteurs de crimes de guerre. C'est un volet crucial des pourparlers de paix censés mettre fin à plus d'un demi-siècle de conflit armé, le dernier encore en cours sur le continent américain.
Un négociateur du gouvernement avait estimé vendredi que le texte signé était "un document de travail" qui nécessitait encore une finalisation par des avocats des deux parties.