Le Parlement du Soudan a révisé mercredi le code pénal pour durcir considérablement les sanctions visant des émeutiers qui causeraient des dommages criminels aux biens et aux personnes.
La peine maximale passe de six mois de prison, ou un an en cas de port "d'un objet pouvant entraîner la mort ou des blessures graves", à cinq ans d'incarcération selon le président du Parlement, Ibrahim Ahmed Omer.
La nouvelle loi prévoit en outre "une amende égale au montant des dommages" causés, d'après M. Omer.
Cette modification législative intervient une semaine après des manifestations dans une ville du Darfour, dans l'ouest de ce pays miné par plusieurs conflits entre des rebelles locaux armés et les troupes du régime du président Omar el-Béchir.
Au moins six personnes avaient été tuées, des bâtiments gouvernementaux endommagés et des véhicules brûlés lors d'émeutes réprimées par les forces de sécurité.
Depuis 2003, le conflit au Darfour a fait plus de 300.000 morts et 2,5 millions de déplacés selon l'ONU. Des insurgés armés dénoncent ce qu'ils considèrent comme une domination des élites arabes du régime du président Béchir, au pouvoir depuis 1989.
M. Béchir est réclamé par la Cour pénale internationale pour crimes de guerre au Darfour.