Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a appelé jeudi le régime de Bachar al-Assad et la Russie à cesser les bombardements et le siège de villes syriennes, condition pour la reprise des négociations de paix.
"L'offensive brutale lancée par le régime de Bachar avec le soutien de la Russie torpille les négociations", a déclaré à la presse M. Fabius à Londres, où il participait à la conférence des donateurs pour les civils syriens.
"La France demande le respect du droit humanitaire international, la levée de tous les sièges qui affament les populations et l'arrêt des bombardements", a ajouté M. Fabius qui s'est entretenu dans la matinée avec ses homologues américain et britannique.
Le responsable français a souligné que ce n'était pas "une concession" mais une "condition" à la reprise des négociations qui ont été suspendues mercredi à Genève.
"A partir de là, on pourra reprendre les discussions et aboutir à une solution politique", a-t-il ajouté, critiquant également le soutien de Téhéran au régime syrien.
"Il ne faut pas se voiler la face, si on traite les conséquences sans traiter les causes on se réunira l'an prochain pour soutenir davantage de civils", a encore dit M. Fabius, qualifiant Bachar al-Assad de "criminel de l'humanité".
Le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu, à Londres, où il participe aussi à la conférence des donateurs pour les civils syriens, a déclaré que "ceux qui aident le régime d'Assad sont coupables des mêmes crimes de guerre", ciblant la Russie qui "bombarde les écoles, les hôpitaux et pas les positions de Daech".
"Ce sont des crimes de guerre, du nettoyage ethnique", a insisté M. Davotuglu.