Soudan/Darfour: l'armée appelle les déplacés à rentrer chez eux

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L'armée soudanaise a appelé lundi les civils qui avaient été déplacés par les combats à Jebel Marra au Darfour à revenir chez eux, affirmant avoir repris le contrôle de la quasi-totalité de la région aux rebelles.

Mais Abdel Wahid Nour, le chef de l'Armée de libération du Soudan-Abdel Wahid Nour (rebelles SLA-AW), a démenti que ses forces avaient perdu le contrôle de la zone. "Cela n'est pas vrai du tout, c'est un mensonge", a-t-il dit à l'AFP depuis la France, en appelant la communauté internationale à intervenir pour protéger les civils.

Des combats à Jebel Marra, au Darfour, dans l'ouest du Soudan, ont éclaté le 15 janvier entre forces progouvernementales et rebelles, provoquant la fuite de dizaines de milliers de civils.

"Les forces armées annoncent avoir pris le contrôle de la zone de Jebel Marra et avoir sécurisé toutes les routes et sites importants. Elles invitent par conséquent tous les citoyens à retourner dans leur village", a indiqué dans un communiqué le porte-parole de l'armée, le général de brigade Ahmed Khalifa al-Shami.

"Les forces armées continuent de ratisser le secteur pour en finir avec les poches de résistance", a-t-il ajouté.

Il n'est pas possible de vérifier les versions des belligérants, l'accès au Darfour étant très limité par le gouvernement.

Dimanche, l'ONU a indiqué que les civils qui avaient fui les combats à Jebel Marra étaient dans une situation humanitaire "désespérée".

En 2003, des rebelles non arabes se sont soulevés pour réclamer la fin de la "marginalisation économique" du Darfour et un partage du pouvoir avec le gouvernement de Khartoum dominé par les Arabes. Depuis, les combats n'ont jamais cessé même s'ils sont parfois moins intenses.

M. Béchir est recherché depuis 2009 par la CPI pour des accusations de crimes de guerres, crimes contre l'humanité et génocide dans cette région.

Le conflit au Darfour a fait plus de 300.000 morts et 2,5 millions de déplacés depuis 2003, selon l'ONU.