Une commission d'enquête va examiner la manière dont les Casques bleus stationnés au Soudan du Sud ont réagi à l'attaque de leur camp qui abritait des dizaines de milliers de réfugiés, a annoncé l'ONU vendredi.
Au moins 25 civils ont été tués et 120 blessés par des hommes armés portant des uniformes de l'armée gouvernementale qui ont attaqué les 17 et 18 février un camp de déplacés géré par l'ONU à Malakal, capitale de l'Etat pétrolier du Haut-Nil (nord-est).
La commission va "conduire une enquête approfondie sur la riposte de la mission de l'ONU aux affrontements qui ont éclaté" à cette occasion, a déclaré le porte-parole de l'ONU Stéphane Dujarric.
La mission de l'ONU au Soudan du Sud (Unmiss) va aussi revoir la sécurité sur les huit sites "de protection des civils" répartis dans le pays, a-t-il ajouté.
Plus de 47.700 civils sont réfugiés sur le site de Malakal, et environ 200.000 au total sur l'ensemble des bases de l'ONU au Soudan du Sud.
Ces camps sont protégés par des barbelés et aucune arme n'est autorisée dans leur périmètre.
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon avait condamné l'attaque de Malakal et averti que "toute attaque visant des civils, les locaux de l'ONU et les Casques bleus peut constituer un crime de guerre".