L'ultranationaliste serbe Vojislav Seselj, acquitté jeudi par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) de l'ensemble de neuf accusations de crimes contre l'humanité et crimes de guerre, a salué le comportement "honorables" des juges.
"Après tant de procès dans lesquels des Serbes innocents ont été condamnés à des peines draconiennes, il y a eu maintenant deux juges honorables et justes (...) qui ont montré que le professionnalisme et l'honneur sont au-dessus de toute pression politique", a déclaré M. Seselj à Belgrade.
"Ils ont pris, du point de vue juridique, la seule décision possible", a-t-il dit lors d'une conférence de presse au siège de son parti.
M. Seselj, 61 ans, inculpé des tortures et des expulsions de non-Serbes en Bosnie et en Croatie dans les années 1990, n'a pas entendu son verdict au tribunal, les juges du TPIY ayant accepté son absence pour "raisons de santé".
Celui qui s'était rendu en 2003 au TPIY, qu'il a toujours qualifié de tribunal "antiserbe", a affirmé jeudi que son opinion sur cette juridiction n'avait aucunement changé.
"Même au moment où je suis allé (à la Haye), je savais qu'ils ne pourraient prouver aucun crime", a-t-il dit, en ajoutant que l'idée de la "Grande Serbie" restaient vivante.
"L'idée de la Grande Serbe est toujours aussi forte, avec ou sans moi. J'y ai juste contribué par des actes mineurs. L'idée de la Grande Serbie est éternelle", a poursuivi M. Seselj.
Il a expliqué avoir déjà réclamé en 2012 des dommages et intérêts de 12 millions d'euros du TPIY et affirmé qu'il entendait réclamer quatre millions d'euros supplémentaires pour avoir "beaucoup souffert en attentant le verdict".