Les agents de sécurité soudanais ont arrêté mercredi à Khartoum trois figures de l'opposition, a indiqué leur parti, malgré les efforts du gouvernement pour persuader les opposants à rejoindre le dialogue national.
"Les forces armées du Service national de renseignement et de sécurité (NISS) ont arrêté trois membres du Parti soudanais du Congrès", a indiqué le parti dans un communiqué.
Le groupe a été arrêté mardi dans une banlieue de Khartoum par la police pour avoir critiqué le gouvernement au cours de discours publics, a précisé le texte.
Les officiers du NISS sont arrivés au commissariat le lendemain et les ont emmenés vers un endroit inconnu, a ajouté cette formation soudanaise.
De nombreux membres et politiciens du parti ont été détenus par le NISS au cours des derniers mois pour des raisons similaires.
Cette dernière arrestation intervient alors que Khartoum redouble d'efforts pour persuader les partis d'opposition à se joindre au dialogue pour résoudre les multiples crises dans lesquelles est plongé le pays.
Ces négociations ont été lancées le 10 octobre et annoncées en janvier par le président Omar el-Béchir, recherché par la Cour pénale internationale pour crimes de guerre au conflit au Darfour (ouest) depuis 2003.
La plupart des groupes d'opposition et rebelles ont boycotté le dialogue, appelant à une rencontre hors du Soudan pour fixer les termes des négociations.