Un blogueur et journaliste algérien résidant à Londres a été condamné lundi par le tribunal d'Alger à deux ans de prison ferme pour "offense au président de la République", a indiqué l'un de ses avocats à l'AFP.
"Mohamed Tamalt a été condamné à deux ans de prison ferme et 200.000 dinars (1.632 euros) d'amende", a déclaré Me. Amine Sidhoum en ajoutant qu'il allait faire appel.
M. Tamalt, 42 ans, anime une page Facebook sur laquelle il a publié des contenus mettant en cause le président algérien Abdelaziz Bouteflika, des responsables du pays ou des membres de leur famille. Ces publications ont ensuite été diffusées sur le site internet qu'il dirige, hébergé à Londres, selon la même source.
Il a été arrêté à Alger le 27 juin et accusé "d'offense au président de la République" et "outrage à corps constitué", en vertu des articles 144 bis et 146 du code pénal, a précisé l'avocat, soulignant que ces articles prévoient des amendes mais pas de peines de prison.
"La juge a requalifié les faits et introduit l'article 144 qui prévoit une peine de prison", a ajouté Me Sidhoum en affirmant que cet article du code pénal n'inclut pas les personnes incriminées dans la page Facebook.
Il n'y a pas eu de confirmation officielle concernant cette affaire.