L'armée russe a annoncé avoir bombardé mardi des positions des jihadistes de l'Etat islamique (EI) dans l'est de la cité antique de Palmyre, reprise fin mars par l'armée syrienne appuyée par l'aviation russe.
Six bombardiers Tu-22M3 ont décollé de leur base en Russie et ont réalisé "un tir concentré de bombes à fragmentation contre les infrastructures du groupe terroriste de l'EI", a déclaré le ministère russe de la Défense dans un communiqué publié en anglais sur le réseau social Facebook.
Les tirs ont visé deux quartiers est de Palmyre et ont détruit un camp, trois entrepôts de munitions, trois chars, une dizaine de véhicules ainsi qu'"un grand nombre d'ennemis", selon le communiqué.
Le ministère a également précisé que les membres de la coalition internationale menée par les Etats-Unis avaient "été informés à l'avance" des frappes.
Lundi, des combattants de l'EI avaient fait une incursion dans la cité antique de Palmyre pour la première fois depuis qu'ils en ont été chassés par les forces du régime, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
"Les combattants qui s'étaient infiltrés dans la ville ont été tués. L'attaque a échoué. Au moins cinq soldats du régime ont péri dans les combats", avait alors indiqué le directeur de l'OSDH Rami Abdel Rahman.
Deux pilotes d'hélicoptère russes avaient été tués vendredi près de Palmyre, dans le centre de la Syrie, quand l'hélicoptère syrien dans lequel ils volaient a été abattu. Moscou n'avait pas expliqué pourquoi des pilotes russes se trouvaient aux commandes d'un aéronef syrien.
Fin mars, le régime du président syrien Bachar al-Assad appuyé au sol comme dans les airs par l'armée russe, avait repris le contrôle de Palmyre après de féroces combats.
Depuis la conclusion d'une trêve négociée par Moscou et Washington et entrée en vigueur le 27 février dans toutes les régions syriennes sauf celles contrôlées par les jihadistes, les communiqués de l'armée russe sur des bombardements en Syrie se sont faits sporadiques alors qu'ils étaient jusque là presque quotidiens.